Dream City 2013 - Voyage à l’Estaque

Mustapha Benfodil a animé un Atelier Euro-méditerranéen avec la bibliothèque de l’Université Aix-Marseille qui lui a ouvert son pilon et engagé une réflexion sur le processus de pilonnage des livres. Ainsi est né L’ANTILIVRE, objet à la fois littéraire et plastique. « AntiLivre » car il s’agit d’un ouvrage écrit à partir de livres mis au rebut ; le préfixe « anti » suggérant quelque chose de subversif, de transgressif. L’artiste s’intéresse à la censure, au « pilon politique » machine à détruire l’écrit, la pensée et l’imagination, en Algérie comme ailleurs.

Projet conçu dans le cadre des Ateliers de l’Euro-méditerranée de Marseille-Provence 2013 au sein de l’espace Fernand Pouillon de Aix-Marseille Université.

Elle est dans sa vitrine et elle attend… En vain…
Que s’est-il passé ?
Les champions de la morale, ont-ils fini par avoir gain de cause ?
Etrange époque tout de même !
Elle a beau se faire belle, où sont passés tous ses clients ?
Elle doute fort qu’ils n’aient plus besoin d’elle…
Elle qui est le substitut d’amour pour certains, la confidente pour d’autres…
Ils viennent parfois juste pour tenir la main d’une femme, en respirer l’odeur et en sentir l’épaule…
N’offre-t-elle pas de rares moments d’humanité à ceux que la société considère comme des monstres ?

Production L’Art Rue

Véritable laboratoire de la mémoire, cette installation alternant images et présence sonore montre l’impossible place de l’étranger en un lieu autre que celui de sa langue maternelle et ses différentes transformations, ses mille transmutations ...
Au-delà de sa situation personnelle – la Grecque de Tunisie ou la Grecque en Tunisie – Marianne Catzaras cherche à visualiser l’acculturation et pose la question de la place de l’étranger, des minorités et plus généralement de tous les êtres en marge d’une société donnée.

Production L’Art Rue

Stambeli Urbain est la réunion de l’héritage culturel du Stambeli (rite musical de possession implantée en Tunisie par des populations venues d’Afrique Subsaharienne) et de l’univers musical contemporain de cinq musiciens.
Revisiter/revivifier la tradition à travers une démarche expérimentale, habiller la transe enivrante du Stambeli avec l’anarchie rythmique des sons de la rue, tel est l’univers sonore que vous offriront ces artistes.

Amine Nouri, Radhwen Ben Bechir, Houwaida Hedfi, Tarek Maaroufi et Maher Tebourbi
Production L’Art Rue

Des ouvriers s’agitent devant un point d’eau ; une prise de vie, un moment de purification… Un « halquoum » (tuyeau, conduite d’eau) émerge de ce périmètre. Des fois il rase le mur, des fois il caresse le sol, d’autres fois, on l’aperçoit tenu en l’air. Il se duplique en plusieurs, tissant un enchevêtrement de lignes migratoires, des lignes aspirant à une difficile ascension, des traits prétendants à une certaine abstraction...

Les artistes proposent une campagne électorale qui questionne l’identité, l’appartenance et la liberté de choix. Un acte ludique et citoyen où le spectateur devient acteur malgré lui. Les artistes vous donnent rendez-vous au bureau de vote pour participer à un rituel joyeusement détourné. Car en fait, pour quoi vote-t-on ? Pour un discours ? Pour une apparence ? A travers cette performance plastique Mouna et Wadi interrogent : et si l’art pouvait, à partir de la singularité fabriquer du commun, du vivre ensemble pour réconcilier tous les membres d’une société plurielle ?

Production L’Art Rue
Avec le soutien de Vision +
Remerciements à Mahassen Keskes Jemal

Tisser des liens entre ses habitants, entre ses rues et ses places, entre ses souks et ses maisons a conduit Sonia Kallel vers ceux qui tissent : les soyeux qui ont fait la gloire du vieux Tunis. Un monde merveilleux par la musique de ses nouls, chatoyant par l’éclat de sa soie, et si triste cependant car en totale déperdition. Ni matière première, ni sang nouveau pour reprendre le flambeau. L’artiste offre un témoignage émouvant, un hommage aux artisans, qui touchera tous les amoureux d’un patrimoine en voix de disparition, à Tunis ou ailleurs.

Production L’Art Rue
Avec le soutien du Goethe Institut

Tourné dans la banlieue du Caire, My Father Looks for an Honest City est un film autour du cynisme. Reconstruisant l’acte de Diogène qui parcourait les rues en plein jour, une lanterne à la main, Magdy a filmé son père traversant une société en ruines : des arbres pétrifiés, des colombes figées, des chiens errants, des bâtiments abandonnés et une lampe de poche émergent comme protagonistes du film.
Quand on demanda à Diogène pourquoi il se promenait, une lampe à la main, en plein jour, il répondit : « Je suis à la recherche d’un homme honnête ».

Film super 8 transformé en vidéo HD. Avec la gracieuse autorisation de Newman Popiashvili Gallery et artSümer

Une gare désaffectée, oubliée… Une gare qui garde encore les traces de son passé, pas si ancien. Un passé glorieux du temps où les trains de marchandise transitaient encore sur ces rails aujourd’hui envahis par les herbes. Les artistes ont choisi de redonner vie à ce vieux hangar par le son…des sons fantômes, des sons réels mixés en temps réel. Une expérience sensorielle, sonore, unique !

Production L’Art Rue

Raeda Saadeh se pare d’une immense robe blanche de plusieurs mètres qu’elle déploie autour d’elle comme un derviche tourneur. Grâce à l’intervention du public, la robe se couvre peu à peu de petits morceaux de tissus colorés sur lesquels le public écrit ses vœux, souhaits, aspirations. La blancheur immaculée s’éclabousse de fleurs colorées, la pureté virginale de l’artiste-vestale se charge, petit à petit, du poids de tout un peuple.

Dans une aventure à travers le temps, l’artiste est parti se documenter sur les origines du Nil, mais s’est aussitôt retrouvé pris au cœur de la révolution égyptienne. Les seules images du soulèvement provenaient des manifestants qui partageaient en ligne les déploiements de la lutte, à l’heure où les médias étatiques menaient une propagande pro-régime diffusée en HD. Cette œuvre est une non-reproduction volontaire de ces images largement répandues. « Toute révolution est une révolution technique ». La Génération Invisible est partout.

Des voix, au bout du fil....des bouts de voix dans des tas de fils... Des voix, avec ou sans fil, à travers l’espace....des réseaux infinis, innombrables qui traversent les mers ... Des voix qui nous sourient, nous charment, tentent de nous séduire, de nous convaincre... des voix sensuelles, étriquées ou lasses qui proposent du mensonge, des informations, du rêve… Des hommes, des femmes, foncés, clairs, heureux, brisés, beaux, moches, vieux, jeunes, grands, petits... Qui sait qui est réellement au bout du fil ?... indispensable fil !

Projet conçu dans le cadre des Ateliers de l’Euro-méditerrannée de Marseille-Provence 2013 en collaboration avec l’entreprise Carniel et avec la participation de ses salariés.

Alice Berni, jeune compositrice et pianiste italienne s’est installée pendant trois semaines à la Caserne des Marins Pompiers de Saumaty.
De cette résidence est née Icla , une pièce pour accordéon et percussions interprétée par les musiciens de l’Ensemble Télémaque dirigés par Raoul Lay.
D’abord énergique et nerveuse, puis ténue et hypnotique, l’oeuvre se termine comme un souvenir lointain, quelque chose de déjà entendu et qui n’existe plus.

Un homme, une femme.
Animateurs d’une Radio pirate locale qui n’émet plus.
Ils décident de s’enfermer dans le studio, installent des baffles dans la rue et font parvenir leur voix.
A la pause, ils ouvrent leurs portes au public qui verra ce qu’ils ne disent pas.

Raja Ben Ammar, Moncef Saiem, Randa Dabbagh, Houda Riahi
Production L’Art Rue

« Le ciel est par-dessus le toit
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme…. »
Paul Verlaine

Et si on possédait un carré de ciel… Et si les rues devenaient aériennes… Et si nos pas se mêlaient au vol des hirondelles… Et si nos mouvements ne succombaient plus aux rythmes mécaniques… Et si le silence n’avait pour écho que le souffle de nous-mêmes… Et si les bâtiments plaidaient leur agonie… Et si les architectes abandonnaient leurs certitudes… Et si la vie l’emportait sur la géométrie… Et si la ville se diluait… Et si une réalité alternative se révélait… Et si la liberté était…

Feriel Lejri, Ahmed Blaïch, Malek Jrad
Production L’Art Rue

Après Tunis et Sfax en 2012, le projet Change ta classe ! initié par La Cité de l’architecture & du patrimoine s’installe à l’Estaque et pour la 1er fois dans une école française.
Initialement imaginé pour des écoles situées sur le continent africain (Cameroun, Maroc, Liban, Tunisie…), le concept Change ta classe ! donne à une équipe de jeunes xxx l’opportunité de concevoir, au sein d’un lieu défini (la cour et le préau de l’école Saint Joseph) un espace dédié à la pratique de l’oralité et à différentes actions culturelles et pédagogiques.

Durant 6 mois, les 9 étudiants de l’ESADMM imaginent et conçoivent à partir d’ateliers réalisés avec le corps enseignant, les élèves et les parents d’élèves, ce futur espace de création en puisant dans l’environnement immédiat de l’école tout en utilisant des produits recyclés.
L’aboutissement de ce projet collaboratif sera visible et “mise en vie” par les élèves et les enseignants lors de Dream 2013, voyage à l’Estaque.

En partenariat avec L’Ecole Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée (ESADMM)
L’Ecole Saint Joseph (Estaque) : Encadrement pédagogique : Fiona Meadows (CITÉ), Frédéric Frédout (ESADMM), Marion Blet (Karwan) et Monique Damlamian (directrice de l’école Saint Joseph).
(Karwan) et Monique Damlamian (directrice de l’école Saint Joseph).

Coproduction Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture

La compagnie franco-hellénique Eekuïpoiz offre deux performances à suivre au hazard des rues.
Promenade zéro n’a pas de destination. Entre confession, procession et simple marche, cette performance subtile et sensible pour deux artistes (l’un circassien ; l’autre danseur) fait écho au rythme effréné de la ville, au temps, à la distance, à la présence et aux moments éphémères de tout voyage, symboliquement.

Puzzle D
A partir d’objets du quotidien la compagnie perturbe notre espace commun, tout en se mélangeant subtilement aux passants.
Les objets créent des actions interactives qui se mélangent subtilement et interagissent avec les habitants, créant des expériences personnelles, des paysages quotidiens légèrement déformés.

Avec Xristos Kaoukis, Marion Renard, Daphné Stefanou, Giorgos Amendas, Sébastien, Renauld, Laurent Boijeot

Les élèves fouillent, interrogent, enquêtent, écrivent et réélaborent esthétiquement le produit de leurs recherches.
A travers différents ateliers artistiques, ils revisitent le patrimoine industriel des tuileries, et marchent sur les pas d’une génération venue des quatre coins de la méditerranée.
Ce faisant, ils restituent ce qu’il y a d’universel dans ce petit bout de Marseille où s’est joué ce que l’histoire a semé un peu partout ailleurs.

Le produit de leurs recherches et leurs créations seront présentées à l’Atelier du Large (J1) en mai 2013, et dans la cour de l’école Estaque Gare, lors de Dream City 2013.

Classe de CM2 de l’école élémentaire de l’Estaque Gare (Marseille 16ème) sous la direction de Jacques Vialle.
Artistes associés : Antonella Fiori (écrivaine) et Jean-­‐François Marc (plasticien) Porteurs du projet : Association Enfants, citoyens de demain.

Une recréation artistique, poétique et authentique du patrimoine des tuileries du Bassin de Séon (l’Estaque, St-­‐Henri et St André) par des élèves de CM2, sous la direction de leur enseignant — Jacques Vialle — et avec le concours de deux artistes en résidence — Antonella Fiori et Jean-­‐François Marc.

Spécialement imaginé pour Dream City 2013, une trentaine d’élèves des Ateliers Publics de l’ESASMM (Ecole sup d’Art et de Design, Marseille Méditerranée) St André et La Rouvière, investissent la terrasse de l’ex commissariat de l’Estaque pour deux journées marathon durant lesquelles ils réaliseront en direct une tentative d’inventaire artistique du lieu. Le principe du Sketchcrawl permet notamment au public de percevoir le processus de création à travers la réalisation de dessins ; en effet dessiner non-­‐stop en faisant face au public relève de la performance pour ces artistes habitués à travailler en atelier. Produire une centaine de dessins toutes les deux heures, spontanément et sincèrement, puis les offrir au public, telle est la finalité du projet dans lequel se mêle art, générosité et liberté.

Sous la direction de M. Pierre Louis Albert

Le projet Carton Plein est né en 2010 à l’initiative de la Cité de l’architecture et du patrimoine qui a invité 13 architectes de renom à imaginer, chacun, un modèle de cabane en carton en tentant de répondre à la question suivante : “A quelle cabane rêvent aujourd’hui les enfants ?”. Avec Carton Plein, il s’agit de sensibiliser les enfants à l’architecture à partir d’un objet, la Cabane, invitant au développement de l’imaginaire et
à la mobilisation d’une réflexion au croisement de l’art et de la technique.

Trois classes de l’école primaire Estaque Plage et leurs enseignants participent au projet. Plusieurs ateliers proposés par une quinzaine d’étudiants de l’Ecole d’Architecture de Marseille sous la gouverne de Jean Michel Fradkin (professeur d’architecture à L’ENSA), ont permis aux enfants de réfléchir, dessiner, modéliser leurs rêves de cabane, réinterprétés ensuite par les étudiants. Deux projets de cabanes seront réalisés et présentés dans le cadre de Dream City 2013 – Voyage à l’Estaque.

Avec les élèves de CM2 de l’Ecole Estaque Plage, leurs enseignants et les étudiants de L’ENSA : Camille Castres, Louis Creuchet, Solène Debouteiller, Asya Dimitrova, Anaïs Franciulla, Mélanie Fretti, Coralie Geay, Mathilde Lebreuil, Antony Longerey, Pascal Missonier, Christopher Navarro, Ananda Pavoine, Laeticia Ponsat, Olivier Rigal, Mariane Scarpellini, Adrien Villard.